“Grâce à INVEEST, nous avons mis en place un processus de revue collective des projets industriels : nous explorons ainsi d’autres financements que le CAPEX et montons de nouveaux projets dont nous sommes fiers.” Lucile Charbonnier, Directrice RSE chez ISOVER (Saint-Gobain)

Lucile Charbonnier est Directrice RSE chez ISOVER, filiale de Saint-Gobain qui conçoit, produit et distribue des matériaux et des solutions d’isolation durable pour le secteur du bâtiment.

Lucile Kotler - Charbonnier

Elle a rejoint le programme INVEEST dans le but d’avoir davantage de clés pour débloquer la mise en œuvre de projets d’efficacité énergétique et bas-carbone.

Elle nous explique comment cela lui a permis de faire évoluer les processus de prise de décision pour faire le choix de projets industriels compatibles avec l’objectif de neutralité carbone à horizon 2050 que s’est fixé Saint-Gobain.

Q : Quels sont les enjeux énergétiques auxquels vous faites face aujourd’hui ? Comment les appréhendez-vous ?

ISOVER est un fournisseur de solutions d’isolation pour l’efficacité énergétique du bâtiment. Notre expertise nous permet de développer des produits qui servent à mieux isoler et donc à mieux consommer l’énergie. L’efficacité énergétique fait donc partie de notre ADN.

De plus, le groupe Saint-Gobain s’est fixé un objectif ambitieux de neutralité carbone d’ici 2050, et ce sans recourir à la compensation carbone. Pour atteindre ce but, nous devons mettre en place des changements importants.

Ainsi, nous faisons face à un enjeu énergétique majeur à 2 niveaux : 

  • Maximiser la performance énergétique de nos procédés de fabrication
  • Tout en délivrant des produits ayant une performance isolante maximale

Q : Quelles actions avez-vous mises en place concrètement pour atteindre cet objectif de neutralité carbone ?

Réduire notre empreinte carbone passe par plusieurs champs d’action différents, notamment :

  • La production d’énergie verte (de source solaire ou géothermique) que nous injectons sur le réseau pour améliorer le mix énergétique foncier
  • L’isolation de nos propres bâtiments
  • La mise en place d’une stratégie sur les achats (matières premières, emballages…) bas-carbone
    Le choix de modes de transport moins carbonés
  • Et enfin, l’amélioration de nos procédés de production

C’est sur ce dernier point que le programme INVEEST nous a permis de faire d’autant plus évoluer notre perspective.

Q : En quoi le programme INVEEST vous a permis de repenser votre manière d’aborder les projets de décarbonation ?

Pour défendre tout type de projet, le choix des investissements est clé. Saint-Gobain a plus de 350 ans d’histoire et a toujours fonctionné par CAPEX. Nous n’avons pas l’habitude de financer des projets dont le payback est supérieur à 2 ou 3 ans. Ainsi certains projets identifiés n’étaient pas financés, faute de pouvoir les défendre.

Q : Qu’est-ce qui existe ? Qu’est-ce qui pourrait correspondre à notre organisation ?

INVEEST m’a donné le réflexe d’étudier d’autres modalités de financement que le CAPEX comme les subventions, le leasing ou le financement participatif, qui reste une dette cachée mais qui permet de mettre en lumière ce que fait l’usine sur son territoire, et d’être plus en collaboration avec les riverains. C’est un mode de financement que nous pourrions utiliser à l’avenir. 

Q : Y-a-t-il eu des changements concrets chez ISOVER suite à votre participation au programme ? 

Oui, il y en a eu plusieurs. 

INVEEST m’a appris à profiler différemment les dossiers de financement en intégrant systématiquement les co-bénéfices associés, autres que le seul impact sur la facture d’énergie. Cela change la vision d’un projet et permet de débloquer son financement plus facilement. 

De plus, avant INVEEST, les équipes RSE n’étaient pas toujours conviées par la direction industrielle lors de l’étude de projets. Suite à ma participation au programme, nous avons mis en place un processus de revue collective des projets industriels et des modes de financement possibles, et in fine de faire des choix de process moins carbonés. Grâce à cela, nous montons de nouveaux projets dont nous sommes fiers.

Q : Comment envisagez-vous la suite ?

Nous initions la phase d’accompagnement en situation de travail avec INVEEST. Nous travaillons avec un expert sur la base de 2 à 3 projets d’ampleur que nous avons sélectionnés. Ces projets représentent un enjeu important en termes d’économie d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, avec des investissements lourds. Avec l’expert, nous allons pouvoir déterminer lequel des projets est le plus intéressant et travailler sur un montage financier adapté.

Pour en savoir plus sur le programme INVEEST, rendez-vous ici.  

 

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