Réchauffement climatique, épuisement des ressources, augmentation des prix de l’énergie… Nous n’avons plus le choix : il faut que les entreprises mettent en place des stratégies de décarbonation. La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) instaure des plafonds d’émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, les professionnels ne savent pas toujours comment atteindre le bas-carbone dans l’entreprise ! Découvrez dans cet article pourquoi et comment mener une stratégie bas-carbone efficace et rentable.
Le cadre réglementaire de la décarbonation en entreprise : la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC)
Quels sont les enjeux de la Stratégie Nationale Bas-Carbone ?
La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) a été adoptée en 2015, dans le cadre de la Loi de Transition énergétique pour la Croissance verte. Révisée en 2018, la SNBC est LA feuille de route pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
Cet objectif ambitieux a pour but de limiter les dégâts du réchauffement climatique.
Véritable plan d’action à l’échelle de la France, la SNBC se base sur 4 piliers de transition bas-carbone, dont deux concernent l’énergie :
- Décarbonation de l’énergie avant 2050 ;
- Division par deux des consommations d’énergie dans tous les secteurs d’activité.
Quelles sont les obligations pour la transition énergétique des entreprises ?
La SNBC fixe des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les entreprises : les budgets carbone. Le but ? Atteindre une économie bas-carbone dans tous les secteurs d’activité.
Définis pour les 15 prochaines années, les budgets carbone sont des plafonds d’émissions. Ils sont déclinés sur des périodes de 5 ans pour chaque secteur d’activité et gaz à effet de serre. Ils fixent des objectifs contraignants pour atteindre le bas-carbone en entreprise.
Dans le cadre de la transition énergétique, les professionnels sont soumis à d’autres obligations. En particulier, les grandes entreprises doivent réaliser un audit énergétique et un bilan gaz à effet de serre, renouvelés tous les 4 ans.
De l’audit à l’implémentation d’actions : les grandes étapes pour mener une stratégie bas-carbone efficace en entreprise
1. Le bilan carbone et l’audit énergétique, la base d’une stratégie bas-carbone dans l’industrie
La première étape de toute politique de décarbonation d’une entreprise est de faire un état des lieux et identifier les pistes d’amélioration. En effet, comment espérer réduire ses émissions de gaz à effet de serre sans les connaître ? Le Bilan Carbone est une évaluation des émission de gaz à effet de serre sur l’ensemble des activités de l’entreprise. La consommation d’énergie étant souvent une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre l’audit énergétique est une analyse des usages énergétiques dans le but d’identifier des pistes de progression chiffrées et priorisées. Chaque site industriel a ses propres usages, chaque secteur d’activité est différent. C’est pourquoi cartographier les dépenses d’énergie est indispensable avant de mener une stratégie bas-carbone.
2. Le plan d’action, se préparer à la transition bas-carbone des professionnels
La deuxième étape de décarbonation d’une entreprise consiste à planifier des actions visant à réduire l’empreinte carbone du site : améliorations techniques, organisationnelles et comportementales. Le plan d’action définit des objectifs de retour sur investissement, anticipe les risques et prépare la recherche de financement.
Il s’appuie sur la cartographie énergétique établie précédemment et permet de réduire un maximum ses dépenses énergétiques (sobriété énergétique).
3. La mise en oeuvre de projets d’efficacité énergétique dans l’entreprise
Il est enfin temps de mettre en place les projets bas-carbone dans l’entreprise ! Les actions d’efficacité énergétique sont les premièresà prioriser : remplacement d’équipements vieillissants par des équipements plus performants, récupération de chaleur, mise en place de variation de vitesse, autant d’actions permettant de consommer plus efficacement de l’énergie.
4. La transition vers des énergies bas-carbone
Après avoir réduit au maximum ses consommations l’entreprise peut envisager de recourir aux énergies renouvelables faiblement émettrices de gaz à effet de serre. Bien que très efficaces pour réduire les rejets polluants d’une entreprise, ces projets ambitieux demandent souvent de lourds investissements. C’est pourquoi ils viennent seulement après les actions d’efficacité énergétique, permettant de considérables économies, un gain de compétitivité et une meilleure connaissance de ses consommations.
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