Depuis 4 ans, Alain Lambert est directeur de site chez Adhexpharma, une entreprise pharmaceutique indépendante spécialisée dans le développement et la fabrication de patchs transdermiques.
Nous l’avons rencontré à l’issue des deux jours de formation afin qu’il nous explique pourquoi il s’est inscrit au programme INVEEST mais surtout, comment il compte mettre ses nouveaux acquis en pratique.
Q : Pensez-vous que la transition énergétique soit un enjeu pour l’industrie ?
Nous sommes tous conscients des enjeux de transition énergétique à l’échelle globale.
Au niveau de l’entreprise, il y a selon moi deux façons d’aborder ces problématiques, quel que soit le secteur d’activité :
- Un enjeu d’image : les entreprises doivent faire leur part pour que les choses aillent mieux, dans la bonne direction.
- Un enjeu de coût : les entreprises exposées aux fluctuations du coût de l’énergie doivent agir pour pérenniser leurs activités.
Et la question est d’autant plus vraie pour les entreprises historiques qui doivent revoir des procédés ou des installations qui n’ont pas bougé depuis des années, et cela nécessite de lourds financements. Pour les nouvelles installations, les économies d’énergie font plus naturellement partie des réflexions en amont.
Q : Et pour Adhexpharma ?
Bien que l’énergie soit un poste de dépense peu important pour Adhexpharma (elle représente moins de 5% de nos coûts), nous avons une vraie volonté de maîtriser notre énergie. En effet nous avons une vision RSE forte et nous souhaitons aussi anticiper les futures exigences de nos clients. Les clients qui modifient leur cahier des charges pour y inclure des conditions plus strictes sur le respect de l’environnement sont encore minoritaires, mais nous sommes certains que cela va se généraliser et devenir une tendance de fond. Pour ne pas être pris de court, nous devons nous mettre en marche dès aujourd’hui.
Notre première étape a donc été de travailler avec l’antenne régionale de l’ADEME qui a mené un audit de nos installations et procédés ces derniers mois.
Et le constat était clair : nous pouvons mettre en place des actions pour mieux contrôler notre consommation, réduire nos factures d’énergie et augmenter le confort de nos collaborateurs sur site.
Q : Pourquoi avez-vous décidé de participer au programme INVEEST ?
En lisant le rapport de recommandations réalisé suite à l’audit avec l’ADEME, je me suis posé beaucoup de questions, notamment concernant le financement des actions recommandées. Quelles solutions utiliser pour améliorer le payback des investissements lorsque l’énergie représente un poste de dépense faible ? Je pensais notamment aux subventions telles que les CEE, mais je ne comprenais pas bien leur fonctionnement.
Lorsque j’ai découvert le programme INVEEST, j’ai réalisé qu’il répondait à plusieurs de mes questionnements et j’ai donc décidé de m’y inscrire.
Q : Qu’avez-vous retenu du programme et qu’auriez-vous à dire aux futur.e.s participant.e.s ?
Le programme est complet et bien construit.
J’ai notamment découvert les rouages du plan de relance, le mécanisme des CEE et le panel de modes de financement possibles pour un projet de transition énergétique. J’ai aussi appris une nouvelle façon de calculer le retour sur investissement des projets d’efficacité énergétique, en prenant en compte les bénéfices et les risques extra financiers. Et cela change la vision que l’on a d’un projet.
Le niveau du formateur était très bon. J’ai très vite été rassuré par son niveau d’expertise et sa capacité à être dans le concret.
Enfin, nous étions un groupe de 6 personnes et cela a grandement facilité les échanges avec le formateur et entre les participants.
Je recommande donc ce programme à tous ceux qui sont amenés à cadrer et piloter des projets d’efficacité énergétique ou d’énergie renouvelable dans leur industrie et qui se posent la question du financement le plus avantageux pour l’entreprise.
Q : Concrètement, qu’avez-vous mis en place chez Adhexpharma ?
A très court terme, nous allons travailler sur notre système de management de l’énergie pour obtenir la certification ISO 50001. Nous comptons notamment installer des compteurs électriques et gaz dans chacun de nos bâtiments. C’est la première brique mais si l’on souhaite pouvoir baisser nos consommations d’énergie, il nous faut un point de départ précis.
Et nous savons déjà quel sera notre prochain projet.
Nous travaillons en salle blanche, c’est-à-dire dans des espaces climatisés et avec des températures précisément contrôlées. Ces bâtiments, en fonction de la saison et des températures extérieures, rejettent de l’air réchauffé ou refroidi. Nous devons d’une manière ou d’une autre le récupérer et le ré-exploiter.
Enfin, nous pensons profiter de nos toitures pour installer des panneaux photovoltaïques.
Grâce à INVEEST j’ai eu accès à l’ensemble des subventions possibles pour des projets. Et je connais celles que nous pourrons activer pour la mise en place de ces prochaines actions.
Pour en savoir plus sur le programme INVEEST, rendez-vous ici.