Il y a peu, l’AIE, l’Agence Internationale de l’Énergie, postait sa roadmap pour une énergie 0 carbone d’ici 2050. Présentée comme un moyen de limiter le réchauffement climatique à 1.5°C, cette roadmap s’articule autour de 400 étapes pour décarboner l’économie mondiale. Et sans grande surprise, une grande partie de ces mesures concerne l’industrie et la production d’énergie, deux secteurs intimement liés.
Repenser l’usage de matière, généraliser l’hydrogène, capturer le carbone
Outre une révolution énergétique ambitieuse visant à réduire l’usage des énergies fossiles de 50% d’ici 2035 au profit du solaire, de l’hydrogène et des biocarburants, le rapport incite les industriels à changer leurs habitudes.
Parmi celles-ci, optimiser l’usage de matériaux bien sûr mais aussi donner une nouvelle vie aux déchets de production : il serait possible dès maintenant de réinjecter 32% des rebuts d’acier dans le cycle de production. Cette technique d’économie circulaire, déjà éprouvée, permettrait de réduire les émissions de CO2 dues aux transformations de matière première.
Enfin, les entreprises ne pouvant modifier profondément leurs méthodes de production devraient se doter de moyens pour capturer le carbone émis, mais les types de techniques de capture à privilégier ne sont pas précisés.
Sous les pavés, la compétitivité
Ce rapport représente pour celui qui veut voir au-delà de cette cascade de chiffres, de belles opportunités à créer. Avec l’ambition de n’émettre que 0.5Gt par an, l’industrie a fort à faire mais la voilà dotée d’un cadre d’innovation avec des objectifs clairs qui laissent le champ libre aux ingénieurs des entreprises. Mais surtout, l’AIE donne des pistes pour anticiper les contraintes et préoccupations des années à venir afin de les intégrer pleinement dans la stratégie des entreprises.
L’agence estime même que toutes les technologies nécessaires pour créer cette révolution verte de l’industrie existent déjà. Par exemple, cette roadmap prédit l’explosion des énergies renouvelables et la multiplication de ses moyens de production. L’industriel qui dès maintenant entame sa transition énergétique et limite ses émissions de CO2 s’assure une belle avance sur ceux qui tarderont à le faire et qui s’y verront contraints.
Enfin, ce rapport laisse la part belle au pouvoir incitatif des États. De nombreuses aides et subventions pour la transition énergétique sont actuellement proposées en France, notamment grâce au Plan de relance.
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